C dans l’air : 360 milliards... et ça repart !

lundi 13 octobre 2008

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A Paris, les pays de la zone euro ont adopté, hier, un plan comprenant la garantie des prêts interbancaires et la possible recapitalisation des banques. Ce lundi, à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire, le chef de l’Etat chiffrera les mesures pour la France.

Après le plan Paulson aux Etats-Unis et le catalogue de mesures concocté par les membres de l’Eurogroupe, les principaux pays de la zone euro - dont la France, l’Allemagne et l’Italie - ont dévoilé, lundi 13 octobre 2008, leurs plans chiffrés de soutien au secteur bancaire.

Des sommes colossales qui ont de quoi donner le tournis. 480 milliards d’euros en Allemagne, 636 milliards d’euros en Grande-Bretagne, dont 47 milliards d’euros injectés dans le capital de trois banques britanniques, et 360 milliards d’euros en France...

Le plan français, dévoilé par Nicolas Sarkozy à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire, prévoit notamment la mise en place d’une garantie "payante" des prêts interbancaires pouvant aller jusqu’à 320 milliards d’euros ainsi qu’un fonds de 40 milliards d’euros supplémentaire afin de recapitaliser des banques qui seraient en difficulté.

Après une semaine cauchemardesque, l’action coordonnée des pays de l’Union européenne semble avoir redonné le sourire aux places financières européennes. Dès l’ouverture, les bourses de Londres, Francfort et Paris ont connu un fort rebond. Le CAC 40 a bondi, prenant 11,18 % à la clôture.

Seule une banque, la Société générale, a connu une journée mouvementée. Après avoir affiché une hausse supérieure à 6 % dans la matinée, son titre a brusquement plongé, perdant jusqu’à 15 % à 13 h 15, sur fond de rumeurs de pertes en Russie et d’une recapitalisation massive.

Et ce, alors que l’ancien trader de ce même établissement bancaire, Jérôme Kerviel, à qui est imputé la responsabilité d’une perte de 4,9 milliards d’euros, était confronté toute la journée, à sa demande, aux commissaires aux comptes de la banque. Selon ses avocats, ceux-ci n’auraient pas pu ignorer les conséquences des prises de position à risque de leur client, tout comme sa hiérarchie.

(France 5)

Invités :
 Elie Cohen
 Marc Touati
 Jean-Pierre Gaillard


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